COLLOQUE FRANCO-AMERICAIN DE PSYCHIATRIE
FRENCH AMERICAN PSYCHIATRIC MEETING


Paris/Beaune (France) : 8-12 juin 1998
Paris/Beaune (France) : June 8-12, 1998


Sexual aggression : treatment or punishment ?

Ph. Chesler, New York, Etats-Unis

  • Research and clinical intervention in this area is entirely new. Most sex offenders are never treated, do not voluntarily " confess ", seek treatment, stay in court-mandated treatment, or try to compensate their victim's suffering in any way. The typical sex offender continues to deny any wrong-doing, refuses to accept responsibility for his crimes. Recently, society has been more willing to " medicalize " sex addictions, than to offer understanding, compassion, or treatment for the victims of sexual violence. Such victims are often seen as " hysterics " who only imagine, exaggerate, or actually " provoke " (consensual) sex. Long-term post-treatment follow-up studies have not as yet been done, or reliably replicated, on pedophiles, including incestuous fathers, rapists, and other sex offenders. There is nothing approaching effective treatment as yet, including that of chemical castration, whose effects may be neutralized. However, we do know a great deal about what chronic and first-time sexual violence is, and does to its victims ; we do know what kinds of psychotherapy and psychiatric medications can be used in the treatment of post-traumatic stress disorders ocassioned by chronic incest, childhood sexual abuse, marital rape, stranger rape, including gang-rape, and rape as a weapon of war, etc. Where resources are limited, simple justice, and clinical common sense suggests that we treat the victims of sexual violence first, the perpetrators, for whom there is, as yet, no treatment, and no easy way of measuring " success ", second. Whether each country should jail pedophiles and repeat sex offenders permanently or not ; introduce treatment modalities within prison or not ; prevent sex offenders from ever striking by having strong educational and therapy programs in place for juvenile offenders, is as much a matter of public policy, as it is a mental health solution.


    Agression sexuelle : traitement ou punition ?

    Ph. Chesler, New York, Etats-Unis

  • La recherche et l'intervention clinique dans ce domaine sont totalement nouvelles. La plupart des délinquants sexuels ne se « confessent » pas volontiers, ne demandent pas à être traités, n'observent pas les traitements administrés suite à une décision de justice et n'essaient pas d'indemniser la souffrance de leurs victimes. Le délinquant sexuel type s'obstine à nier s'être mal conduit, refuse toute responsabilité pour ses crimes. Récemment, la société a privilégié la « médicalisation » des obsédés sexuels au lieu d'offrir compréhension, compassion ou traitement pour les victimes de violence sexuelle. Ces victimes sont souvent considérées comme « hystériques », ne faisant qu'imaginer, exagérer voire « provoquer » l'acte (consenti) sexuel. Aucune étude des suites à long terme des traitements n'a encore été réalisée, du moins de manière fiable, sur des pédophiles, pères incestueux, violeurs et autres délinquants sexuels. Il n'existe aucun traitement réellement efficace, même la castration chimique dont les effets peuvent être neutralisés. Cependant nous en savons beaucoup sur la nature de la violence sexuelle chronique et initiale et ses effets sur les victimes; nous savons quels types de psychothérapie et de médicaments psychiatriques peuvent être utilisés dans le traitement du PTSD causé par l'inceste chronique, la pédophilie, le viol conjugal, le viol d'une personne étrangère, y compris le viol de groupe et le viol comme arme de guerre. Là où les ressources sont limitées, la simple justice et le bon sens clinique incitent à traiter les victimes de la violence sexuelle d'abord et leurs auteurs ensuite, pour lesquels il n'existe encore aucun traitement ni moyen de mesurer un « succès » éventuel. Le choix d'emprisonner ou non les pédophiles et délinquants sexuels récidivistes, d'introduire ou non des modalités de traitement dans l'environnement carcéral, d'empêcher les délinquants sexuels de recommencer en offrant aux jeunes délinquants des programmes éducatifs et thérapeutiques, relève autant de la politique publique que de la santé mentale.