ÉPIDÉMIOLOGIE EN PSYCHIATRIE : répertoire des travaux francophones de 1989 à 1994



Evaluation des soins



Etude préliminaire d'auto-évaluation de la qualité des soins chez les hospitalisés

1994

G. ARDIET CHS, Rue J.B. Perret, 69450 LYON SAINT CYR, Tél 78.22.42.22 (poste 8501)

Objectifs

Préparer par une pré-enquête de trois mois, sur 3 secteurs de psychiatrie générale, une enquête prospective de qualité des soins chez les hospitalisés, pendant une période de un an. La suite du travail va être réalisée sous l'égide du DIM du CHS d'Auxerre (Chef de Département : Dr Bourdon, secteur 4).

Méthodologie

Utilisation du questionnaire d'auto-évaluation de Bordeaux (Pr Tignol), avec adjonction de deux questions complémentaires.

Résultats

Résultats

difficiles à interpréter, faute d'un retour suffisant des questionnaires (12%). Il conviendrait d'inclure chaque questionnaire au "livret d'accueil" remis à chaque patient à son entrée. Dans l'ensemble, les réponses, en cours de développement, montrent une satisfaction globale entre 70 et 80%, sauf pour l'item "Psychologues et amélioration de l'état de santé". Dès validation de l'enquête définitive, nous donnerons les résultats.

Mots-clefs

Qualité des Soins - Auto-évaluation

Rehabilitation of schizophrenic patients with social skills training in France : why resistance ?

1991

J. COTTRAUX Unité de Traitement de l'Anxiété, Hôpital Neurologique, 59 bd Pinel, 69394 LYON CEDEX 3, Tél 72.11.80.65 - Fax 72.35.73.30

Objectifs

Enquête d'opinion à l'Association Française de Thérapie Comportementale sur les facteurs de résistances à l'implantation des thérapies cognitivo-comportementales en France.

Méthodologie

Enquête par courrier sur un panel de 642 personnes : 115 réponses.

Résultats

Le principal facteur de résistance invoqué par le panel est la pathologie du patient, plus que celles du milieu social, familial, psychiatrique ou les résistances propres du thérapeute. Les thérapeutes travaillant en hôpital public ont évalué les résistances du milieu psychiatrique comme plus élevées que ne l'ont fait ceux travaillant en privé.

Mots-clefs

Schizophrénie - Habiletés sociales - Réhabilitation

Publications

COTTRAUX J. Rehabilitation of schizophrenic patients with social skills training in France : why resistance ? International Congress on Schizophrenia & Affective Psychoses, Geneva, september 13, 1991. In Ferrero FP, Haynal A et Sartorius N (eds). Schizophrenia and affective psychoses. Nosology in Contemporary Psychiatry, John Libbey, 1992, 179-187.

Evaluation des prises en charge psychothérapeutiques en institution

A. DAZORD SCRIPT-INSERM, Hôpital Saint-Jean-de-Dieu, 290 rte de Vienne, 69373 LYON CEDEX 08, Tél 78.09.78.92
P. GERIN même adresse
S. MANIFICAT " "
D. CHARVET " "
C. SEULIN 12 r Renan, 69007 LYON
C. BROCHIER CRHA, Hôpital de Valence, 26008 VALENCE
P. GUISTI CP de l'Ain, 01102 BOURG EN BRESSE CEDEX
M. MARIE-CARDINE CHS Le Vinatier, 95 bd Pinel, 69677 BRON CEDEX
A. ANDREOLI, B. REITH, N. AAPRO, F. ASTOLFI, J.F. IAHNS, A. SALI, J.S. BRAGARD, H. BEYER, Ch. PECHINE

Objectifs

Le but de cette recherche est de mettre au point une méthodologie fiable pour évaluer les facteurs psychothérapiques de changement au cours des prises en charge psychiatriques. L'effort principal a visé à pouvoir analyser à l'aide d'enquêtes et de questionnaires des données molles (éléments subjectifs comme les motivations, l'insight, ...). Le deuxième but de ces recherches est de pouvoir modéliser le questionnement des cliniciens.

Méthodologie

Le protocole est défini de manière à éviter les biais de sélection. L'approche expérimentale (répartition aléatoire est rarement possible). Les tests de validation de l'approche par questionnaires font appel à des mesures de coefficients inter-juge, à une évaluation de la fidélité interne (coefficient de Cronbach, corrélations entre les réponses obtenues à des questionnements voisins), et de la reproductibilité. Des tests statistiques non paramétriques adaptés aux mesures d'ordre sont utilisés. Enfin, les méthodes d'analyse des données (analyse en composantes principales, analyse des correspondances multiples) sont particulièrement adaptées à ce type de données.

Résultats

Ces enquêtes se sont déroulées dans des contextes institutionnels variés, pédopsychiatrie, psychiatrie d'adulte (centres hospitaliers spécialisés, hôpitaux de jour, centres de crise, de thérapies brèves), alcoologie, géronto-psychiatrie.
Les résultats sont d'abord de type descriptif, permettant de décrire une clientèle à l'arrivée et après prise en charge. Il est également possible de mettre en évidence différents types de trajectoires de soin.
Dans un deuxième temps, des facteurs de changement sont mis en évidence. Il peut s'agir d'éléments symptomatiques ou diagnostiques caractérisant le patient à son arrivée (gravité initiale, force du moi). Dans la plupart des cas, interviennent des facteurs non spécifiques comme la relation thérapeutique, les motivations du patient.
La troisième étape vise à répondre au questionnement des cliniciens. En pédopsychiatrie, nous avons pu ainsi étudier l'impact des modalités de réponse des soignants à la demande. Dans un contexte d'intervention de crise, nous avons pu suivre les relations entre les degrés d'accord des patients et soignant sur l'évolution. Parallèlement l'importance des notions de focalisation, ouverture, et mobilité ont émergé. Enfin, dans plusieurs contextes institutionnels oó des prises en charge multiples étaient disponibles, nous avons pu montrer que pour en tester les effets il fallait prendre en compte des données subjectives, les aspects formels et informels du soin, et enfin travailler sur des sous-groupes homogènes de patients.

Mots-clefs

Evaluation -

Méthodologie

- Questionnaires - Enquêtes - Facteurs psychothérapiques de Changement

Publications

GUISTI P, GERIN P, DAZORD A, MARIE-CARDINE M. Evaluation des changements des patients après hospitalisation dans un service d'hôpital psychiatrique. Psychol. Méd., 1990, 22, 14, 1529-1533.
GERIN P, DAZORD A, SALI A. Psychothérapies et changements.

Méthodologie

de leur évaluation. PUF collection nodules, 1991.
DAZORD A, GERIN P, BROCHIER C. Le devenir des patients alcooliques hospitalisés dans un service spécialisé d'alcoologie. Actualités Psychiatriques, 1991, 7, 15-23.
DAZORD A, GERIN P, REITH B, IAHNS JF, ANDREOLI A. Intervention de Crise : Processus de focalisation et évolution à long terme des patients. L'Encéphale, 1992, XVIII, 6, 639-645.
GERIN P, DAZORD A, GUISTI P, SALI A, MARIE-CARDINE M. L'évaluation des facteurs psychothérapiques de changement en hôpital psychiatrique. Psychothérapies, 1992, 2, 123-132.
MANIFICAT S, DAZORD A, GERIN P, GUILLAUD-BATAILLE JM, BEYER H, PECHINE Ch. Le parcours des consultants en pédopsychiatrie : "Photographie" de sept centres de consultation. Pédiatrie, 1992, 47, 303-311.
GERIN P, DAZORD A. Facteurs psychothérapiques de changement. Regard sur 10 ans de recherches en France. In Recherches planifiées sur les psychothérapies - Paul Gerin, Alice Dazord ed - Analyses et Prospectives. INSERM/La Documentation Française, 1992.
DAZORD A, GERIN P. Evaluation des psychothérapies : méthodologies et résultats. L'Information Psychiatrique, 1993, 5, 465-471.
GAUSSET MF, DAZORD A, DEVAUX A, LABRUNE C, VIGNAT JP, BOUZIOU C, CABANNES JC, CHATELET B, RORATO J, THOMAS A. Hôpital de jour : 180 patients 6 ans plus tard. Le journal des psychologues, 1994, 114, 46-48.

Etude comparative des prises en charge hospitalières spécialisées dans 2 départements de la région Bourgogne

1991

I. FRANCOIS Département de Santé Publique, UFR Médecine, 7 bd Jeanne d'Arc, 21000 DIJON
J.M. PINOIT
L.S. AHO même adresse
C. GRILLET " "
A. GISSELMANN Département de Santé Publique, UFR Médecine, 7 bd Jeanne d'Arc, 21000 DIJON Service de Psychiatrie, CHRU, 3 r du Faubourg Raines, 21000 DIJON
P. TRAPET Service de Psychiatrie, CHRU, 3 r du Faubourg Raines, 21000 DIJON

Objectifs

Comparaison en terme socio-démographique, d'autonomie et de charge de soins d'une population hospitalisée en secteurs de psychiatrie dans la Nièvre et la Côte-d'Or.

Méthodologie

Etude comparative rétrospective de la population de 15 ans et plus hospitalisée dans les secteurs de psychiatrie de la Nièvre et de la Côte-d'Or pendant un an.

Résultats

La population de la Nièvre apparaît plus rurale et plus Égée que celle de Côte-d'Or avec une part plus importante de sujets bénéficiant d'une allocation d'adulte handicapé ou d'une mesure de protection sociale. Les différences d'autonomie, de prise en charge, de charge de soins sont liées à une différence de population (la population de la Nièvre étant plus rurale, l'autonomie est plus réduite). La charge de soins est plus importante en Côte-d'Or.

Mots-clefs

Autonomie - Prise en charge hospitalière - Chronicité

Publications

FRANCOIS I, PINOIT JM, AHO LS, GRILLET C, GISSELMANN A, TRAPET P. Etude comparative des prises en charge hospitalières spécialisées dans 2 départements de la région Bourgogne. Annales Médico-Psychologiques, 1991, 149, 1, 81-85.

Evaluation des soins en santé mentale. Evaluation des soins hospitaliers délivrés dans 7 secteurs psychiatriques

1990

A. GISSELMANN Département de Santé Publique, UFR Médecine, 7 bd Jeanne d'Arc, 21000 DIJON
Service de Psychiatrie, CHRU, 3 r du Faubourg Raines, 21000 DIJON
C. GRILLET
B. LEMERY ORS Bourgogne, 7 bd Jeanne d'Arc, 21000 DIJON
L.S. AHO

Objectifs

Evaluation globale des charges de soins des patients séjournant dans les 7 secteurs de psychiatrie de Côte-d'Or mais dans 3 structures différentes. Comparaisons intersectorielles et interstructures.

Méthodologie

L'observation porte sur 812 patients âgés de plus de 15 ans hospitalisés dans les 7 secteurs psychiatriques sur une année. Elle repose sur un questionnaire individuel rempli après contact avec le patient, lecture de son dossier et entretien avec un infirmier. Pour chaque charge de soins sont définis trois niveaux d'intensité (nulle, moyenne, importante) de charges de soins tels que définis par l'échelle ISIS.

Résultats

La charge de soins psychiques et techniques est majoritairement importante (que ce soit dans l'observation générale, dans l'observation par structure ou par secteur). La comparaison par établissement montre une différence statistique pour onze charges de soins sur 13 : 9 charges sont nulles tant au CHG qu'en CHRU ; 2 charges importantes au CHRU (soins psychiques, soins de rééducation, réadaptation).
L'étude entre les différents lecteurs du CHS montre des disparités entre le type de soin et la charge de travail.
Enfin, les charges de soins sont différentes selon que le séjour en service psychiatrique paraît véritablement justifié (soins psychiques et techniques) ou non (hygiène, alimentation, élimination).

Mots-clefs

Secteurs psychiatriques - Prise en charge hospitalière

Publications

GISSELMANN A, GRILLET C, LEMERY B, AHO LS. Evaluation des soins en santé mentale. Evaluation des soins hospitaliers délivrés dans sept secteurs psychiatriques. "Evaluation des soins en santé mentale" (sous la direction de P.F. CHANOIT et J. de VERBIZIER), Collection "Psychiatrie et Société", ERES (Toulouse) Editeur 1990, 65-80.

Evaluation des soins dispensés intra et extra-muros par un secteur psychiatrique à une population définie à partir des axes I, II, IV et V du DSM III

1990

A. GISSELMANN Département de Santé Publique, UFR Médecine, 7 bd Jeanne d'Arc, 21000 DIJON Service de Psychiatrie, CHRU, 3 r du Faubourg Raines, 21000 DIJON
C. GRILLET
L.S. AHO même adresse
I. FRANCOIS " "

Objectifs

Evaluation des différentes prises en charge d'un secteur de psychiatrie d'adultes et répartition en fonction des axes I, II, IV et V du DSM III.

Méthodologie

Analyse des groupes d'activité représentant plus de 1% de l'activité totale d'un secteur de psychiatrie d'adultes (soit 612 patients et 3000 actes dispensés) et répartition selon les axes du DSM III.

Résultats

Deux groupes d'activités prédominent : l'hospitalisation à plein temps (PT) pour les syndromes névrotiques et les consultations en secteur psychiatrique (CO) pour les schizophrénies.
Difficulté d'évaluation de l'axe II et de l'axe IV par les cliniciens alors que le niveau d'adaptation (axe V) est mieux renseigné.

Mots-clefs

DSM III - Activités psychiatriques - File active - Fiche par Patient - Secteur de Psychiatrie d'Adultes

Publications

GISSELMANN A, GRILLET C, AHO LS, FRANCOIS I. Evaluation des soins dispensés intra et extra-muros par un secteur psychiatrique à une population définie à partir des axes I, II, IV et V du DSM III. Psychologie Médicale, 1990, 22, 1, 51-56.

Analyse des variables pasychiatriques, de l'autonomie et de la charge de soins des 3 sous-populations constitutant l'ensemble des 65 ans et plus hospitalisés dans les structures psychiatriques de Côte-D'Or

1990

A. GISSELMANN Département de Santé Publique, UFR Médecine, 7 bd Jeanne d'Arc, 21000 DIJON Service de Psychiatrie, CHRU, 3 r du Faubourg Raines, 21000 DIJON
C. GRILLET
L.S. AHO même adresse
I. FRANCOIS " "
J.C. VIGNOLES " "
P. TRAPET " "

Objectifs

Déterminer les différences existant au niveau de l'autonomie et de la charge de soins entre 3 sous-populations de personnes Égées de 65 ans et plus hospitalisées en secteur psychiatrique en Côte(long-f)d'Or ; analyse en fonction des diagnostics psychiatriques.

Méthodologie

Etude rétrospective à partir d'un questionnaire par malade rempli par le même enquêteur après entretien avec le malade, lecture du dossier, avis d'un infirmier.
Utilisation des échelles GERONTE et ISIS.

Résultats

La population est homogène pour les variables démographiques, de protection sociale et de condition de vie avant l'hospitalisation.
L'analyse de GERONTE révèle une conservation des fonctions pour les 65-74 ans concernant 15 items sur 27, par opposition aux plus de 75 ans chez lesquels une perte d'autonomie prédomine.
L'analyse d'ISIS montre une charge de soins psychiques plus importante pour les 65-74 ans, une charge de soins de mobilisation prépondérante pour les plus de 75 ans.
Les délires chroniques prédominent chez les 65-74 ans conduisant à l'utilisation de traitements psychotropes "incisifs" ; en revanche, la pathologie principale des plus de 75 ans est représentée par les démences qui ne reçoivent pas ce type de traitement.

Mots-clefs

Autonomie - Charge de Soins - Hospitalisation - Sectorisation - 65 ans et plus

Publications

GISSELMANN A, GRILLET C, AHO LS, FRANCOIS I, VIGNOLES JC, TRAPET P. Analyse des variables psychiatriques, de l'autonomie et de la charge de soins des 3 sous-populations constituant l'ensemble des 65 ans et plus hospitalisés dans les structures psychiatriques de Côte-d'Or. Compte rendus du Congrès de Psychiatrie et de Neurologie de Langue Française (présentés par J.M. Léger) Masson (Paris) Editeur 1990, 717-724.

Le "cas lourd" au carrefour de la Santé mentale et de la SAnté Publique

1994

A. GISSELMANN Département de Santé Publique, UFR Médecine, 7 bd Jeanne d'Arc, 21000 DIJON
Service de Psychiatrie, CHRU, 3 r du Faubourg Raines, 21000 DIJON
C. GRILLET
I. FRANCOIS même adresse
P. BESSE " "
J.M. PINOIT " "
N. GEISSMANN " "

Objectifs

Envisager une meilleure prise en charge du "cas lourd".

Méthodologie

La définition du cas lourd nécessite une triple appréciation :
- celle du trouble : présenté (trouble du comportement), provoqué (trouble de l'ordre public) ;
- celle des caractéristiques de la prise en charge effectuée : durée, institutions semblables souvent impliquées, multipartenariat en général chaotique ;
- celle enfin de la détection des facilités ou des obstacles environnementaux.

Résultats

Nécessité avant de débuter la prise en charge d'un cas lourd de le définir selon trois types différents de paramètres.

Mots-clefs

Troubles du Comportement - Troubles de l'Ordre public - Prise en charge médico-psycho-sociale - Sectorisation psychiatrique

Publications

GISSELMANN A, GRILLET C, FRANCOIS I, BESSE P, PINOIT JM, GEISSMANN N. Le "cas lourd" au carrefour de la Santé Mentale, de la pathologie mentale et de la Santé Publique. "La psychiatrie à l'heure de la santé mentale" (sous la direction de P.F. CHANOIT et J. de VERBIZIER), Collection "Psychiatrie et Société" ERES (Toulouse) Edition 1994, 157-160.

Lithium et troubles de l'humeur : bilan de 20 ans d'utilisation dans une clinique privée

1993

G. LE CLEC'H Clinique du Val Josselin, 22120 YFFINIAC
A. LE CAM même adresse
M. LLACUNA " "
C. RATAJCZAC " "

Objectifs

Etudier les résultats du traitement par sels de Lithium à long terme d'une population de patients psychiatriques suivis en hospitalisation et en consultations externes. Analyser ces résultats en fonction du diagnostic précis selon la classification franéaise psychiatrique et le DSM-III-R.

Méthodologie

Etude rétrospective des dossiers de 60 patients subissant un traitement continu par Lithium durant 2 à 13 années (moyenne : 6 ans).
Partage des malades en 3 groupes diagnostiques : psychose maniaco-dépressive (bipolar disorder dans le DSM-III), dépression périodique unipolaire, autres psychoses périodiques.

Résultats

Globalement, plus des 2/3 des cas ont montré une bonne amélioration ou une stabilisation complète. Les psychoses périodiques atypiques répondaient le moins bien. Les unipolaires montraient davantage d'amélioration que les bipolaires. On observe des cas d'efficacité retardée (après quelques années) ou de résistance thérapeutique retardée (notamment chez des bipolaires).
Le nombre d'hospitalisations a diminué de faéon spectaculaire pour les 3 groupes, mais de faéon plus importante pour les cas unipolaires que pour les bipolaires et plus important pour les bipolaires que pour les psychoses périodiques atypiques. Les tentatives de suicide ont décru dans les mêmes proportions dans les 3 groupes diagnostiques.
Les tentatives d'arrêt du Lithium ont eu pour résultat dans presque tous les cas une rechute dans les mois qui suivaient.

Mots-clefs

DSM-III-R - Psychose maniaco-dépressive - Désordre bipolaire - Dépression unipolaire

Publications

LE CLEC'H G, LE CAM A, LLACUNA M, RATAJCZAC C. Lithium et Troubles de l'Humeur : bilan de 20 ans d'Utilisation dans une Clinique Privée. Synapse, mars 1994, 104.

Facteurs prédictifs de l'adhérence des patients agoraphobes à la thérapie comportementale - Etude sur 173 patients

1989-1990

E. MOLLARD Unité de Traitement de l'Anxiété, Hôpital Neurologique, 59 bd Pinel, 69394 LYON CEDEX 3, Tél 72.11.80.65 - Fax 72.35.73.30
J. COTTRAUX même adresse
M. BOUVARD " "
J. GUERIN " "

Objectifs

Comparer une population de patients ayant suivi une thérapie comportementale jusqu'à son terme à une population de patients ayant quitté le traitement avant le terme fixé, afin de repérer des variables qui pourraient avoir une valeur prédictive de l'adhérence ou non des patients agoraphobes à une thérapie comportementale.

Méthodologie

119 patients agoraphobes ayant suivi la thérapie jusqu'à son terme sont comparés à 54 patients l'ayant quitté avant le terme fixé, sur des variables démographiques (Ége, sexe, niveau d'étude, situation familiale), cliniques (Axes du DSM-3, Ége de la première attaque de panique, Ége du début de l'agoraphobie, durée d'évolution du problème agoraphobique, chimiothérapie prise en début de traitement), et des variables psychométriques (Auto-évaluation des phobies, panique, anxiété généralisée - MMPI).

Résultats

Plus grandes difficultés d'adaptation sur l'axe V du DSM-III pour les patients qui abandonnent la thérapie. Ces patients présentent également une composante dépressive nettement plus élevée que ceux qui adhèrent à la thérapie (élévation significative des échelles d'hypocondrie et de retrait social sur le MMPI).

Mots-clefs

Agoraphobie - Thérapie comportementale - Adhérence

Publications

MOLLARD E, COTTRAUX J, BOUVARD M, GUERIN J. Facteurs prédictifs de l'adhérence des patients agoraphobes à la thérapie comportementale - Etude sur 173 patients. Terapia del Comportemento, 1989-90, 22(long-f)23, 129-132.

Hommes et femmes agoraphobes : une étude comparative avant et après thérapie comportementale

1992

E. MOLLARD Unité de Traitement de l'Anxiété, Hôpital Neurologique, 59 bd Pinel, 69394 LYON CEDEX 3, Tél 72.11.80.65 - Fax 72.35.73.30
M. BOUVARD même adresse

Objectifs

Comparaison du profil psychologique des hommes et des femmes présentant un trouble agoraphobique.

Méthodologie

62 hommes et 62 femmes agoraphobes sont comparés sur des données cliniques (Ége de la première attaque de panique, Ége de début de l'agoraphobie, durée d'évolution du problème, scores sur l'axe IV et V du DSM-III, le nombre de séances de traitement, le pourcentage de réduction de la chimiothérapie) après thérapie cognitive et comportementale. Des échelles d'évaluation des paniques, de l'agoraphobie, de l'anxiété diffuse, et le MMPI seront comparés en pré et post-traitement.

Résultats

Les seules différences apparaissent au niveau du MMPI. Avant la thérapie, sur le MMPI, les hommes montrent un profil plus "névrotique" que les femmes (élévation des échelles d'hypocondrie, de dépression, d'hystérie, de psychasthénie, de l'indice d'internalisation) ; les femmes présentent un profil plus "psychotique" sur le MMPI, avec l'élévation des échelles de schizophrénie et de paranoãa. A la fin de la thérapie, plus aucune échelle ne montre d'éléments pathologiques (toutes sont au-dessous de 70) aussi bien chez les hommes que chez les femmes, bien que chez les hommes, les échelles de dépression, d'hystérie, d'hypocondrie et l'indice d'internalisation restent significativement plus élevées que chez les femmes.

Mots-clefs

Attaque de Panique - Agoraphobie - Thérapie comportementale - Thérapie cognitive - Psychométrie

Publications

MOLLARD E, BOUVARD M. Hommes et femmes agoraphobes : une étude comparative avant et après thérapie comportementale. Journal de Thérapie Comportementale et Cognitive, 1992, 2, 1, 5-10.

30 ans d'expérience en sismothrapie : méthodes, indications, résultats

1993

S. MORIN Clinique du Val Josselin, 22120 YFFINIAC, Tél 96.72.60.02
G. MORIN même adresse
G. LE CLEC'H " "
M. LLACUNA " "
C. RATAJCZAC " "
A. LE CAM " "
J.P. LEVEQUE " "

Objectifs

Dégager des indications principales de l'électro-convulsivo-thérapie, décrire la mise au point de notre technique et rapporter les résultats basés sur nos statistiques personnelles.

Méthodologie


Examen somatique avant la prescription du traitement.
La technique : description de l'appareil, placement des électrodes, intensité et durée du courant. La crise convulsive.
Collaboration avec un anesthésiste. Les précautions à prendre.
Le réveil.
Le rythme des séances.
Exploitation statistique des résultats.

Résultats

Les meilleurs résultats ont été obtenus dans : les mélancolies endogènes, la dépression d'involution, la dépression sévère résistante aux médicaments antidépresseurs, la mélancolie délirante, l'accès maniaque de la psychose périodique non-réagissant à l'association du Lithium et d'un neuroleptique, la bouffée délirante polymorphe, la forme catatonique de la schizophrénie ainsi que certaines formes schizoaffectives aiguâs, la Maladie de Parkinson avec dépression sévère, les psychoses post-puerpérales, certains cas d'anorexie mentale gravissime.
Analyse du problème des troubles mnésiques post-sismothérapiques.
Comparaison de l'efficacité de la sismothérapie à celle d'autres thérapeutiques.

Mots-clefs

Sismothérapie - Electro-convulsivo-thérapie - Bouffée délirante polymorphe - Schizophrénie catatonique - Troubles schizoaffectifs

Publications

1er Salon International de Psychiatrie & Système Nerveux Central, Paris, Espace Champerret, du 7 au 10 octobre.
MORIN S, MORIN G, LE CLEC'H G, LLACUNA M, RATAJCZAC C, LE CAM A, LEVEQUE JP. 30 Ans d'Expérience en Sismothérapie : Méthodes, Indications,

Résultats

. Revue de Neuropsychiatrie de l'Ouest (sous presse).

Evaluation des soins prodigués par 13 secteurs en psychiatrie adulte de la région Nord-Pas-de-Calais. Projet Pluton

1993-1994

J.L. ROELANDT EPSM Lille-Métropole, 59280 ARMENTIERES
C. GIGNAC-THEVENON même adresse
Ch. LAJUGIE DIRM, Ulysse Trélat, 59350 SAINT ANDRE
M. DEBROCK DIRM, CHS Lommelet, 59350 SAINT ANDRE
Ph. PINSON DIRM, CHS, 59270 BAILLEUL
CRAM, DDASS, DRASS, EPSM Lille-Métropole

Objectifs

Etude de la charge en soins par pathologie et comparaison des prises en charge par secteur.
Tentative d'évaluation des soins donnés.

Méthodologie

Recueil des fiches File Active de 13 secteurs de la région pendant un an, plus : diagnostic principal (CIM X), diagnostic accessoire (CIM X), diagnostic de personnalité (CIM X), EGF (Echelle Globale de Fonctionnement - DSM III-R) à chaque acte, évaluation des actes, CSI (Charge Soins Infirmiers), évaluation des moyens mis en oeuvre par secteur.

Résultats

Définition des soins les plus intéressants pour les patients : par secteur, par pathologie, par données sociologiques concernant la population étudiée.
Description de typologies de prises en charge.
Evaluation des soins.

Mots-clefs

Evaluation des Soins - File active - Charge de Soins Infirmiers

Publications

GIGNAC C, ROELANDT JL. Du bon usage des DIM en Psychiatrie. A paraître.

Etude du traitement de la schizophrénie en France et de son coût

1992-1993

F. ROUILLON Université Paris VII
Service de Psychiatrie, Hôpital Louis Mourier, 178 r des Renouillers, 92701 COLOMBES CEDEX, Tél (1) 47.60.61.62 (poste 3580)
G.Y. DANSETTE GYD Institut, 1 crs Albert Thomas, 69416 LYON CEDEX 03

Objectifs

Décrire les différents types de prise en charge thérapeutique de la schizophrénie en France et leur coñt.

Méthodologie

Enquête auprès de 6000 psychiatres franéais, chacun décrivant un cas clinique de schizophrène hospitalisé ou suivi en ambulatoire. Le premier répondant aux critères de diagnostic du DSM III-R, rencontré après réception du courrier, pour éviter toute sélection.
Modélisation médico-économique.

Résultats

N = 494 (72% ambulatoires et 28% hospitalisés).
49% secteur public ; 51% en pratique privée.
Durée d'évolution moyenne du trouble : 11 +/- 8 ans.
Durée d'évolution moyenne depuis la 1ère hospitalisation : 9,5 +/- 8 ans.
Temps moyen passé à l'hôpital en durée moyenne cumulée 22 mois +/- 48 et en hôpital de jour 26 mois +/- 39.
Rythme moyen de C. mensuel dans 45% des cas.
Coñt moyen pour 1 patient par an : 80.664 francs dont 57.759 F pour le traitement et 22.905 F pour les mesures d'assistance sociale.

Mots-clefs

Schizophrénie - Traitement - Coñt

Publications

ROUILLON F, DANSETTE GY. Etude du traitement de la schizophrénie en France et de son coñt. Communication au Congrès de l'APA, San Francisco, 1993.
ROUILLON F, DANSETTE GY. Etude du traitement de la schizophrénie en France et de son coñt. L'Encéphale, 1994, 2 (sous presse).
ROUILLON F, DANSETTE GY. Etude du traitement de la schizophrénie en France et de son coñt. Pharmaco Economic's, 1994 (à paraître).

Evaluation de l'efficacité des psychothérapies mère-nourisson

1987-1992

S. STOLERU INSERM U.292, Secteur Pierre Marie, Hôpital de Bicêtre, 78 r du Général Leclerc, 94275 LE KREMLIN BICETRE CEDEX, Tél 45.21.23.33
M. MORALES-HUET même adresse
N. PHILONENKO " "
S. BONNEAUD-COUDRAY " "
I. ABADIE " "
C. LUKA " "

Objectifs

L'objectif est d'évaluer les effets d'un programme psychothérapique destiné à traiter les mères enceintes appartenant à des familles à problèmes multiples et à prévenir le développement d'une psychopathologie chez leurs enfants.

Méthodologie

Il s'agit d'un essai thérapeutique avec familles traitées et témoins. Cette étude porte sur des familles à problèmes multiples (socio-économique, psychologique, conjugaux, etc). Les sujets sont représentés par sept familles traitées et neuf familles témoins. L'intervention consiste dans la mise en oeuvre d'un programme psychothérapique basé sur la pratique de visites à domicile. Le traitement débute dès la grossesse. Les cas sont adressés par une sage-femme de PMI intervenant à domicile. Les critères de jugements sont : questionnaires remplis par la mère à propos d'elle-même et à propos de son enfant ; questionnaires remplis par les instituteurs ; observations filmées en vidéo de l'enfant en interaction avec sa mère. Ces enregistrements sont ensuite cotés à l'aveugle grÉce à une échelle d'évaluation de l'interaction mère-nourrisson.

Résultats

Les enfants traités obtiennent des scores plus favorables que les enfants témoins au questionnaire d'Achenbach (inventaire des symptômes pédopsychiatriques), rempli par la mère, et à la version de ce questionnaire remplie par l'instituteur. Les auto-évaluations des mères ne diffèrent pas significativement d'un groupe à l'autre. L'analyse des observations des interactions est en cours.

Mots-clefs

Nourrisson - Relation Mère-Nourrisson - Psychothérapie Mère(long-f)Nourrisson - Essai thérapeutique

Publications

STOLERU S, MORALES-HUET M. Psychothérapies mère-nourrisson dans les familles à problèmes multiples. Paris, PUF, 1989.
STOLERU S, MORALES-HUET M. Psychothérapies mère-nourrisson dans les familles à problèmes multiples. Devenir, 1990, 3, 8-28.
STOLERU S, ABADIE I, PARISSE-LUKA C, MORALES-HUET M, BONNEAUD(long-f)COUDRAY S, ROLS-BONNET N, GERBAL B. The assessment of the therapeutic outcome of an infant-mother psychotherapy program for multiple-problem families. A five-year follow-up study. In S. Wakabayashi Ed. Proceedings of the 12th International Congress of the International Association for Child and Adolescent Psychiatry and Allied Professions. Tokyo, Seiwa Shoten, 1992.

Evaluation des profils de changement des patients psychotiques en relation avec les différents types de prise en charge dans un service de psychiatrie adulte

1991

N.H.T. TRINH Centre de Soins "Les Marronniers", 85 r Jean Jaurès, 62800 LIEVIN, Tél 21.79.60.40
F. LANVIN même adresse
J. LOUVRIER " "

Objectifs

Préciser les liens de changement observés chez les patients psychotiques et les différents types de prises en charge proposés dans une institution oó il existe deux lieux d'hospitalisation à temps plein très différents (CHS, loin du secteur ou Centre de Soins, situé sur le secteur), suivant le lieu d'habitation du patient.

Méthodologie

60 patients psychotiques admis en hospitalisation complète entre le 01/01/88 et le 31/12/88.
Diagnostic DSM III à l'entrée avec l'axe 1 correspondant aux critères de schizophrénie (295.10 - 295.95).
Types de prise en charge : hospitalisation à temps plein, hospitalisation de jour, suivi infirmier (VAD, accompagnement), consultations (médicales, psychologiques, sociales), groupes (thérapeutiques, d'activités).
Suivi des soins à partir de la date d'hospitalisation jusqu'au 31/O5/91.
Evaluation par :
- The Health Sickness Rating Scale ou échelle d'Evaluation Santé Maladie (ESM) de Luborsky, traduite par Gerin et Al,
- The Helping Alliances ou le questionnaire des Alliances Aidantes (AA) de Luborsky, traduite par Gerin et Al,
- l'ESM est évaluée à l'entrée en hospitalisation et à propos de l'état actuel du patient en mai 1991,
- l'AA est remplie en 1991.

Résultats

Evolution favorable dans 61% du profil de changement des patients psychotiques après le premier mois du suivi (évalué par l'ESM).
Bonne congruence de l'alliance thérapeutique dans 64% des cas (évaluée par l'AA).
Le suivi infirmier (VAD) est plus soutenu pour les patients hospitalisés au Centre de Soins par rapport à ceux hospitalisés au CHS.
Quel que soit le lieu d'hospitalisation, nous notons une absence de lien entre :
- l'évolution clinique et la thérapie proposée,
- l'alliance thérapeutique et les différents types de prises en charge,
- le profil de changement des patients, l'alliance thérapeutique et les modes de prises en charge.

Mots-clefs

Profils de Changement - Prises en charge - Patients psychotiques et 80%, sauf pour l'item "Psychologues et amélioration de l'état de santé". Dès validation de l'enquête défini


Dernière mise à jour : vendredi 27 août 1999 15:25:55

Dr Jean-Michel Thurin