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      HISTORIQUE
        
       
      La plante est utilisée depuis 12.000 ans pour la fabrication des fibres
      textiles. Le cannabis est connu des peuples du Nord-Est asiatique depuis
      plus de 4000 ans. La première indication concernant l’usage
      toxicomanogène date du 28ème siècle avant J.C., et se trouve
      mentionnée dans le traité de pharmacopée chinois Pen Ts’ao. Il y a
      5000 ans déjà l’empereur Shen Nung, la recommandée comme traitement
      adjuvants dans différentes affections – paludisme, constipation,
      douleurs rhumatismales et comme sédatif. De Chine, l’usage du cannabis
      s’est répandu vers l’Inde et les pays voisins. Le cannabis est
      utlisé par les Indiens dans un objectif rituel, comme herbe sacrée (bhanghu).
      Les pouvoirs enivrants et hallucinogènes de cette herbe sacrée en Inde
      sont utilisés par les religieux désireux d'atteindre l'union avec les
      divinités au cours de rites et de cérémonies.
       On a retrouvé
      des poteries sur lesquelles étaient peints des pieds de cannabis dans le
      Honan et datant de 4200 ans. Hérodote (484-425 av. JC) mentionne son
      utilisation par les Scythes cinq siècles avant notre ère. 
      Plus prés de
      nous, la secte des Haschischins de Hassan ibn Sabbah secte chiite, demeure
      célèbre en 1090 à travers les écrits de Marco Polo ; elle utilisait la
      terreur comme arme politique ; ce " vieil homme de la
      montagne " faisait exécuter ses victimes par
      l'intermédiaire de tueurs fanatisés qui, psychologiquement préparés à
      des visions orgiaques, étaient drogués au haschisch avant d'accomplir
      leur forfait. Il s'empara ainsi de la forteresse d'Alamut, près de Qazwin,
      en Perse. De là il dirigea de très nombreuses razzias jusqu'en 1124,
      année de sa mort. 
      Au début du
      XVIIIème siècle, le cannabis est employé comme médication dans les
      constipations, dans différentes maladies inflammatoires, voire même
      comme traitement de la dépression. 
      Au milieu du
      XIXème siècle, un jeune professeur de la faculté de médecine de
      Calcutta, W B. O'Shaughnessey, fait part de ses remarques concernant l’usage
      médical du cannabis. Après des expérimentations animales, il utilisa le
      cannabis dans le traitement de la rage, rhumatisme, épilepsie et
      tétanos. Dès son retour en Europe, ce médecin continua la prescription
      du cannabis ; même le médecin personnel de la reine Victoria d’Angleterre
      lui prescrivait du cannabis comme antalgique. 
      Vers 1890,
      commença un déclin des prescriptions du cannabis, les effets narcotiques
      du produit étant de plus en plus mis en évidence par les spécialistes.
      Dans le même temps, l’usage des opiacés dans la prise en charge de la
      douleur fût un autre facteur justificatif du déclin du cannabis. 
      En 1937, le
      " Marihuana Tax Act ", loi américaine
      introduite à la demande du Bureau Fédéral des Narcotiques, met en
      évidence le potentiel addictif de la marijuana, responsable selon les
      auteurs de ce rapport des crimes, psychoses et une détérioration
      générale de l’état mental. Le cannabis sera retiré de la
      pharmacopée américaine en 1941. 
      Les
      investigations scientifiques ont recommencé dans les années ’70, suite
      aux vagues successives de consommation de la génération hippies et des
      GI’s revenus du Vietnam. 
      Depuis quelques
      années, la marijuana est à nouveau considéré comme traitement
      adjuvants de la douleurs chez les cancéreux chroniques, comme stimulant
      de l’appétit chez les sidéens, comme traitement possible dans le
      glaucome.  |